JE SAIS PLUS ECRIRE WELP ; wisteria

Le visage statique, un regard calme et observateur, envoûtant, c'est comme ça que la plupart des gens te voit, Wisteria. T'as cette espèce d'aura sereine et bienveillante qui met un peu trop en confiance, comme si t'étais en paix avec toi-même et le reste du monde, et que t'avais atteint le calme olympien des êtres divins. En même temps, dur d'être super actif pendant 300 ans. Mais non, la tortue, tu vas juste à ton rythme. Tu vis ta vie comme tu l'entends, à deux à l'heure si tu le veux, ou à deux cents quand t'en as envie. T'es celui qui va rester pendant quatre heures d'affilée devant la mer, ou au bord d'une cascade parce que ça t'inspire, et à un autre moment, tu vas speed pour accomplir des tâches comme l'achat des pierres dont t'as besoin. C'est un peu comme bon te semble, finalement.
Mais Wisteria, t'as (malgré tout) le sens des priorités. Enfin, TON sens des priorités. Le plus important pour toi, c'est la création d'ornements et pour ça, passer des heures à regarder les vagues, c'est instructif. Parce que c'est un peu comme ça que tes pensées fonctionnent, par vagues. Comme l'inspiration, elle va et elle vient. Comme la mer, elle monte et elle descend. La réflexion, c'est ce qui fait le résultat. La mise en place du mode de pensée, c'est ce qui va te mener à la réussite. En tout cas, c'est comme ça que tu le vois.

Comme dit, t'es très observateur, tout est bon à prendre pour de nouvelles idées. T'as cette manie de regarder les gens, perché à des endroits improbables. Voir toutes ces petites fourmis s'agiter au rythme de la vie de tous les jours, ça te fascine. Wisteria, tu vois de la beauté dans les petites choses. Dans le ciel, la ville, les attitudes, les paroles, les fleurs. Et c'est comme ça que les idées carburent, donnent naissance à tes créations. Une étincelle de fascination est souvent visible dans tes yeux, pour tout et pour rien. L'eau qui coule tranquillement au milieu de la forêt, les nuages qui avancent lentement, mais ce que t'admires le plus, c'est l'eau. Tout bêtement. Tu A-DORES l'eau. Le bruit, le mouvement qu'elle produit, la sensation qu'elle procure. Si tu pouvais la cristalliser et en faire des bijoux, tu le ferais.

Peu bavard, monsieur, mais t'as ta fierté. Tu ne te laisses pas marcher dessus non plus. Disons que t'es loin de douter de tes capacités et tu sauras ouvrir la bouche si besoin. Sèchement. Pas très fort, mais brutal. On peut penser que t'en as pas grand-chose à faire, que t'as l'habitude de te prendre des réflexions, parce que t'es un artiste, après tout. HA. Mais si, toi, t'en as quelque chose à faire. Et il est hors de question qu'on te marche sur ton ego comme ça. Calculateur, hautain et froid, t'es pas très drôle quand t'es en colère, comme si on avait appuyé sur le mauvais bouton. Et on regrette. Beaucoup.
En fait, une fois que t'ouvres la bouche, t'es même quelqu'un de très direct, qui ne passe pas par quatre chemins pour dire ce que tu n'aimes pas chez les gens et tu vas exposer ton point de vue sans trop de retenu, tout ça d'une voix très posée et parfaitement contrôlée. Pas que tu manques de considération (enfin peut-être un peu et surtout par obligation) mais tourner autour du pot, ça t'ennuies et surtout, tu n'y vois aucun intérêt. C'est une attitude à double tranchant, mais que t'as toujours jugé efficace. Et ne le cachons pas, ça te fait du bien de descendre quelqu'un de temps à autre, quand t'en as l'occasion. C'est que ça rend fou de rester enfermé des jours dans un atelier sans personne à qui parler.


Voilà, en gros, Wisteria, t'es mignon et gentil tant que tu ne l'ouvres pas.

Comme tous Éternels, né de ces eaux considérées sacrées, tu vis enfin le jour. Ton enfance, tu la passas au Sanctuaire. Écoutant tes aînés, évitant les faux pas, tu espérais qu'on te félicite, qu'on te dise que tu te comportais bien, juste pour sentir cette petite chaleur dans ta poitrine, qui rassurait l'espace d'un instant. Mais ce qui t'intéressait, attirait ton regard au fil des années, c'était de simples petites choses. Le mouvement de l'eau, les feuilles qui volaient au gré du vent. Et les pierres. Brillantes, scintillantes, multicolores. Tu te retrouvais à les fixer pendant des heures et des heures, sans bouger, comme hypnotisé, mais plus que tout, émerveillé.

Et ces petites choses que tu aimais, le Sanctuaire en était rempli. Tu essayais à chaque fois d'en trouver de nouvelles et passait des heures à vagabonder en échappant parfois aux prêtresses. Adieu l'enfant trop sage. Bientôt, tu t'en lassas et tu n'avais qu'une hâte, explorer les terres extérieures. Rituel de passage, acquisition de pouvoir, et le monde s'offrit à toi.

Tu t'es rapidement découvert une passion pour la confection de bijoux, et c'est ainsi que tu montas ta boutique. Quelque chose d'assez modeste en apparence, mais une fois à l'intérieur, c'était une autre histoire. Une étendue de bijoux, colliers, tiares, ornements de toutes sortes. Mais tu restais peu bavard, pour un 'commerçant'. Silencieux certes, parce que tu t'étais rendu compte, peu après l'acquisition de ton pouvoir, que ta voix dérangeait quelque peu les gens. Comme un malaise, un mal-être. Une légère douleur invisible mais bien là. Alors tu gardais un ton doux, posé, indolore.
Malheureusement, il t'était arrivé de t'énerver, une fois, une seule, petite fois. Et tu t'étais pris la claque des conséquences. Une personne, tordu de douleur à tes pieds, parce que par frustration de ne pas pouvoir acheter la pierre que tu voulais, tu avais fait monter les décibels. Et tu as regretté. Parce qu'elle avait mal, tu avais mal, tes alentours ressentaient le mal. Alors tu t'en es tenu au silence, au soupir, au murmure, à cette voix douce qui te caractérise.

Malgré ça, tu continues à être à la recherche de ces petites choses qui te font rêver, il t'arrive même de fermer pendant des jours pour explorer Andraste et récupérer des pierres, des éléments pour créer, mais surtout pour ton désir de voir ce qui faisait pétiller tes yeux étant petit, et encore maintenant et en nourrir ton imaginaire.